État actuel

Historique de l’église

De style renaissance, avec une persistance gothique très marquée, le chœur liturgique fut édifié de 1570 à 1574. Ensuite différentes parties furent ajoutées ou modifiées aux siècles suivants, dont la tour clocher, encadrée d’une balustrade, elle-même surmontée de quatre pots à feu, ce qui donne une originalité certaine à l’ensemble de l’édifice.

Comme de nombreux édifices réalisés sur les plans et sous le contrôle de Nicolas de Saint Michel, l’élégance et l’élancement de l’architecture s’accompagnent parfois d’un défaut de stabilité des structures. On retrouve au niveau du chevet et sur les parties les plus anciennes ce défaut de conception qui se traduit par d’importants mouvements, soit en extérieur au niveau des linteaux, soit en intérieur au niveau des voûtes.

Les travaux

Après consultation de Monsieur l’Architecte des Bâtiments de France, des travaux urgents devraient porter sur une reprise en sous-œuvre partielle par micropieux des contrebutements afin de les stabiliser durablement. Ils ont, en effet, perdu leur verticalité sous la poussée des arcs-boutants de la nef et de la charpente.

Dans le même temps, un drainage efficace du pourtour du bâtiment est indispensable, afin d’éviter que les pluies de ruissellement continuent à pénétrer sous les fondations comme c’est le cas actuellement.
Dans le but d’améliorer la tenue de l’édifice, il s’avère nécessaire de réaliser un cerclage dans l’épaisseur des maçonneries au pourtour de la partie haute du chevet.

Il faut aussi envisager la réfection complète de la toiture. Des parties de faîtage sont manquantes depuis la tempête de 1999 qui a été le révélateur du mauvais entretien de notre patrimoine. Les ardoises, dont les crochets sont attaqués par la rouille et l’usure du temps, se détachent une à une.
Les vitraux, qui ne sont plus protégés par des protections grillagées depuis des lustres, subissent vandalisme et jets de pierres. Ils n’assurent plus l’étanchéité du bâtiment.

Sur la façade du chevet, la poursuite des mouvements des maçonneries entraîne, par ailleurs, des déformations et des casses au niveau des panneaux de vitraux. Leur rénovation s’impose également.

Pourquoi sauver l’église

La France est le pays du monde où le patrimoine est le plus extraordinaire, qu’il s’agisse de châteaux, villages, églises, monuments. Nous nous devons de transmettre aux générations futures ce patrimoine qui nous a été légué. Dans notre village, nous avons la chance d’avoir un monument classé, à l’architecture étonnante, associant le style renaissance à un style plus défensif, comme le montre le clocher tour.

Un tel patrimoine ne peut continuer à se dégrader, sans risquer de disparaître si des actions ne sont pas menées pour le sauver.

Les générations précédentes ont contribué à l’édification, l’embellissement et l’entretien de cet édifice qui a rythmé la vie de nombreuses familles travaillant la terre, pendant des siècles.

Les communes voisines de Moisselles, Ecouen, Domont,Villiers le Bel ont montré l’exemple et ont restauré leurs églises. A chacun de trouver la raison qui sera « sienne » pour participer en fonction de ses moyens au sauvetage de cet édifice remarquable.

Ce peut-être la vue de ce clocher, dominant la plaine de France et faisant face au château d’Ecouen.
Ce peut-être le plaisir d’entendre le son de la cloche Irma Louise Félicité baptisée en 1856 et qui rythme la vie du village.

Ce peut-être la visite étonnante et surprenante de trois cigognes venant, un jour d’hiver, se poser sur les pots à feu.

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